Destin ou destination ?

Être humain, c’est avoir les moyens d’échapper à son destin

Ma liberté

Est-ce que j’ai un autre choix que celui d’être libre ?

Que celui de pouvoir choisir sans cesse comment je vais interpréter la réalité, comment je vais y réagir, comment je vais créer la vie que je désire ?

Si je crois que j’ai un destin, que ma vie serait déjà déterminée (« c’est écrit quelque part », disent certaines personnes), je risque de consentir à beaucoup de pseudo-fatalités, à rester prisonnière d’un enchaînement de causes.

Si je fais le pari de la liberté, de ma capacité à opérer des choix, je peux décider de me donner une destination. Cette destination, je vais la formuler sous la forme d’un objectif, d’un projet, non pas quelque chose de rigide (je ne veux pas d’un nouveau carcan !), mais plutôt comme la possibilité d’un chemin qui va m’enchanter par les découvertes que j’y anticipe, par les satisfactions que j’entends bien y faire surgir.

Je trouve une inspiration dans une citation de Périclès : « La source de la liberté est dans le courage. »

Parce que je pense que la liberté ne peut se passer de courage, ne serait-ce que pour dépasser ce vertige qui nous saisit quand nous nous aventurons dans l’inconnu.

J’identifie ma destination

·         Je la formule clairement : plus je précise mon désir, et plus je vais pouvoir mettre en place les conditions de sa réalisation.

·         Est-ce bien moi qui choisis cette destination ? ou est-ce que je réponds à des injonctions sociales ou parentales ? Pour quelles bonnes raisons ce que d’autres veulent pour nous serait-il plus valable que ce que je veux moi-même pour moi ?

Je vérifie que j’ai la liberté d’y aller :

·         Par exemple, si je pense que mon passé prédit mon avenir, que les échecs ou les expériences malheureuses que j’ai pu connaître me condamnent à une fatalité d’échecs ou de malheurs futurs, j’aurai peut-être intérêt à réexaminer la validité de cette croyance…

·         Et puis, je peux vérifier la marge de manœuvre dont je dispose : est-ce ce que je dois a priori m’organiser pour avoir les coudées franches ?

·         Etc.

Je morcelle le chemin en étapes

Souvent nous renonçons à nos objectifs parce que l’ampleur du changement personnel qu’ils impliquent nous inquiète, ou parce que nous sommes impressionnés par notre propre ambition, ou encore par l’énergie à déployer pour accomplir les actions nécessaires.

Concrètement, ce chemin va se faire un pas à la fois. Il s’agit donc de morceler ce chemin en étapes, de viser la petite victoire quotidienne, d’inventer des stratégies efficaces… et de se féliciter à chacun de nos succès !

Je réunis les moyens nécessaires

De quoi ai-je besoin ? Quelles ressources matérielles sont nécessaires ? Est-ce que j’ai besoin de personnes compétentes dans certains domaines pour m’informer, me conseiller, ou m’accompagner ? Sur quel soutien affectif puis-je compter ? Pour avancer et découvrir de nouveaux territoires, j’ai besoin de ressources adaptées !

Je teste

Je considère chaque mise en action comme un test de validation :

·         Si le résultat me convient, c’est ok, je passe à l’étape suivante

·         Si le résultat ne me convient pas, je révise ma stratégie

Et parfois même, je révise  mon objectif ! Il y a certainement quelque chose à entendre dans le fait que je réitère des échecs ou sabote mes actions, peut-être que ce que je prétends être important et motivant pour moi, ne l’est pas tant que cela…

Je fais donc attention à ce que je ressens : si faire m’apparaît essentiellement comme une contrainte plutôt que comme une opportunité (d’expérimenter, de découvrir, de construire une compétence ou de franchir une étape, etc.), je me pose la question : ai-je vraiment choisi un objectif, un chemin, qui me motive ?

En tant que coach, je crois au libre-arbitre de chacun

Et, jour après jour, mes clients me font la démonstration que le désir est une clé !

En ce joli mois de mai, décidons de faire ce qui nous plait !

Sylvie Baille
Coach